Micro-fictions #5

Le pacte Ils avançaient dans les entrailles du château en ruine.

Lui, chevalier revenu des croisades, brandissait sa torche comme un glaive de lumière.

Derrière lui, sa dame marchait — revenue d’entre les morts grâce à une promesse arrachée au prieur noir qui gardait la crypte.

« Un pas encore, et la clarté sera nôtre », murmura-t-il, la main crispée sur la garde de son épée.

Mais il se souvenait de l’avertissement : ne te retourne pas. Avance sans douter. Si tu regardes, elle sera reprise.

Les dalles résonnaient sans écho. Le silence pesa, plus lourd que son armure. Le doute, ce serpent, se glissa dans son esprit. Était-elle vraiment là ? Ou n’était-ce qu’une illusion des ombres ?

Il céda. Se retourna.

Et déjà, la brume refermait son manteau sur elle.

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Les messages du Roi En succédant à son père, Phileas devint le protecteur du royaume.
Lui qui avait passer toutes ses jeunes années dans les différentes bibliothèques des grandes cités, savait l’importance de la connaissance.

Alors, sans plus tarder il fit dresser des pigeons afin de transmettre des messages, d’échanger avec ces vassaux et connaitre les différents régions via des correspondances.

De ces correspondance naquis une relation qui plaisait tout particulièrement au jeune roi. Il avait rencontré par les mots la prose de Madeline, la fille d’une vassal du nord du royaume. Le roi au fur et à mesure des échanges tombait de plus en plus sous le charme de la jeune fille.

Il savait tout d’elle et elle savait tout de lui, certaines correspondances nécessitait plusieurs pigeons pour constituer le message entier. Les rues parlait et on les nommais “les amoureux du ciel”.

- Allez donc à sa rencontre, ce cera bientôt l’été, dit un proche du roi;
- Voyez vous, ce n’est pas si simple, madame est extrêmement sensible au soleil, elle ne sort que très peu.
Les semaines passèrent.

Un matin; on apporta à la jeune femme une lettre du roi, arrivé dans la nuit.
Sur le papier était inscrit quelques mots : “je suis en bas”.

En regardant par la fenetre, elle apercu la calèche du roi au portes du fief.

D’un coup, le ciel s’assombrit.

Elle osa franchir le seuil : au-dessus d’elle, des milliers de feuillets voltigeaient, couvrant la lumière comme un dais d’encre et de papier.

Le roi avait envoyé assez de lettres pour bâtir un ciel.

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